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un pays fourmidable
3 novembre 2011

Randonnée sur le Nakasendô, octobre 2011

Avec la crise, la tendance se confirme cette année encore dans mon secteur : un premier semestre d’avril à septembre bien rempli et un second semestre flirtant entre l’oisiveté et les loisirs (du moins, lorsque le budget le permet.) L’année dernière, j’avais profité de l’occasion pour rentrer au pays un mois. Au vu de ce que nous réserve l’économie mondiale et ses banksters, je préfère m’abstenir de dilapider mes économies. Je pense me contenter de quelques escapades dans la région.

nakasendo-2011-001-nephila-jorogumoJe commence par une randonnée sur le Nakasendô. J’en avais déjà fait un bout l’année précédente, mais pas vraiment équipé et sans avoir fait de reconnaissance. Cette fois, je m’y suis pris comme un Japonais : vérification du trajet, calcul des distances, choix des vêtements, chargement des piles et des appareils électroniques, sac à dos, réserves alimentaires, réveil aux aurores …

Dès 6h40, j’étais dans le train pour Nagano. Descente à Nagiso pour une marche de 20 kilomètres dans la forêt.

Je vais me répéter mais octobre est vraiment un mois magnifique au Japon. L’humidité y est supportable et on trouve des températures des plus agréables. Les conditions pour cette randonnée de mi-octobre sont idéales : beau temps, légère brise de montagne, 24 degrés.

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A l’entrée de la forêt, ce qui peut surprendre, c’est la taille des araignées '”jorôgumo”. Quelques kilomètres plus bas à Kôzôji, elles sont plus petites, mais ici, ce sont des monstres.

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Les Japonais disent que je suis un grand admirateur des bestioles parce que je les prends souvent en photo. La réalité, c’est que s’ils étaient comme les nôtres, je n’y ferais même pas attention. Si je prends en photo ces animaux, c’est qu’ils sont souvent énormes et trainent en ville… Je ne vous souhaite pas de vous réveiller à côté de telles araignées à moins que vous travailliez pour Goldman Sachs ou Tepco.

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Avant de s’enfoncer dans la forêt, on doit traverser des hameaux. Les locaux saluent systématiquement les randonneurs, même lorsqu’ils sont étrangers. J’ai dû dire bonjour au moins 150 fois. J’ai été plus salué sur ce trajet qu’en 4 ans dans mon quartier.

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Les kakis (image 3) sont reconnaissables, mais d’autres ne ressemblent à rien de connu. Un peu plus loin j’ai découvert des “karens”. Je ne sais pas quel gout cela peut avoir. A Tsumago, j’ai aussi vu cette curieuse courge appelée “hechima”. Ce cucurbitacée fait office…. d’éponge. Les Japonais s’essuient le corps avec. A moins qu’ils l’utilisent comme une pierre ponce.

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Je connais une punaise qui va passer un mauvais moment.

nakasendo-2011-019Une heure et demie de marche et rien à signaler. Les voyageurs sont juste un peu plus nombreux. Cela doit les surprendre de voir un gaijin se marrer tout seul dans la forêt. (j’ai emporté mon lecteur mp4 et quelques podcasts de RMC)

 

 

 

 

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Par endroits, on retrouve le pavage à l’ancienne du Nakasendô, et plus rarement une cloche sur la route. Elle sert à faire fuir les ours. Après avoir lu l’avertissement, on est plus attentifs au bruits environnements. Le moindre craquement de bois attire mon attention et par la même occasion fait monter ma tension.

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La sauterelle japonaise “inago” agrémente les apéritifs locaux et comble vos besoins journaliers en protéines !

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nakasendo-2011-027-faucheuxEnfant de la ville, je n’avais jamais vu de faucheux autrement que dans Maïa l’abeille…..

 

 

 

 

 

 

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La forêt, malgré son charme, a quelque chose de sinistre, inquiétant. On n’a pas trop envie d’y rester seul trop longtemps.

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C’est aussi un décor propice aux films d’horreur, et quand on entre dans une zone non couverte par son opérateur téléphonique, on se met à imaginer les scénarios les plus improbables…

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“ Il y a quelqu’un ? ”   “ Qui est là ? “

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Ouf. Une borne. On n’est pas perdus.

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Là, on ne voit pas grand chose, car l’insolent ne se laissait pas approcher. Il s’agit d’une vipère de taille honorable, verte et rayée de rouge, tenant dans sa gueule une grenouille. Elle décampe en me voyant m’approcher.

 

 

 

 

 

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Sur la route, j’ai acheté une patate douce à une habitante. C’est deux fois moins cher qu’en ville et je n’en ai jamais mangé d’aussi bonnes.

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Au bout de 9 heures de marche, j’arrive à Nakatsugawa, et perds un peu le chemin, qui n’est plus très bien balisé.

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Fin de la randonnée.

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Commentaires
G
Je ne sais pas si c'est plus amusant en connaissant l'auteur mais je ris bien en lisant ce blog. Et plus c'est long à lire, plus c'est drôle !
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S
Un chat attaché, c'est triste.
Répondre
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