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un pays fourmidable
9 mai 2009

Soirées arrosées

En décembre, il y a des bônenkai. En janvier, il y a des shinnenkai. Ces soirées rassemblent un groupe de collègues autour d'un dîner bien arrosé pour officiellement célébrer l'entrée dans une nouvelle année laborieuse. C'est surtout l'occasion de se lâcher entre collègues, on décharge une pression accumulée...

J'avais jusqu'ici expérimenté quelques bônenkai, mais cette année, je découvre une autre période propice aux soirées arrosées : mars et avril. Quand on touche un peu au secteur de l'enseignement, mars n'est pas un mois comme les autres. C'est le dernier mois de l'année scolaire. Alors, pour répondre aux attentes des élèves, il faut marquer le coup.  L'année dernière, ils avaient été gentils et avaient proposé un restau italien assez simple.
J'ai pu découvrir que certaines de mes élèves étaient assez portées sur l'alcool et en particulier le vin français. D'autre part, une fois le 2e verre avalé, les visages rosissent, les langues se délient, et on voit apparaître des caractères insoupçonnés....
Cette année, ils ont vu que j'avais fini par m'habituer, alors ils ont directement visé l'izakaya (lieu privilégié pour une beuverie organisée). La nourriture n'était là que pour accompagner les nombreux vins. Certains avaient même apporté leur guide des vins français avec présentation des millésimes les plus goûteux. J'ai remarqué qu'à chaque fois, quelqu'un finissait par renverser un verre, soit sur la nappe, soit sur des vêtements.

Enfin bref, je découvre ces fêtes avec mon recul d'occidental. J'accepte même les nijikai, fête après la fête, où la soirée se termine dans un autre lieu que le premier, avec les participants les plus imbibés par l'alcool...

Le plus surprenant pour quelqu'un comme moi qui boit rarement, c'est de voir que les plus fanatiques de la consommation ne sont pas nécessairement ceux qui tiennent le mieux l'alcool. L'alcool semble agir plus vite sur l'organisme des Japonais que j'ai rencontrés ; sans doute une histoire de métabolisme.  Résultat, je suis ressorti de quelques soirées, avec tout mes moyens, alors qu'on ne pouvait pas en dire autant des participants nippons....

Si j'avais un conseil à leur donner, ça serait la prudence et le contrôle de soi, comme recommandé dans le "Hagakure". Il est important de connaître sa limite à l'alcool. Si certains considèrent comme une chance de pouvoir se défoncer à l'alcool et de tout oublier le lendemain matin, moi au contraire, je me dis qu'avec ma mémoire attentive aux détails, j'aurais peut-être pu avoir une carrère de maître chanteur ici en écoutant ce qui se dit sous l'influence du saké... J'ai le souvenir d'une Japonaise qui n'a plus osé se présenter devant moi après m'avoir fait des confidences sur sa vie lors d'une soirée... C'est un ami qui m'a expliqué qu'elle avait maintenant honte...

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