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un pays fourmidable
1 octobre 2007

Impressions sur Nagoya et ses indigènes...

Le tourisme à Nagoya.
Bien que je sois déjà venu deux fois ici en tant que touriste, je me demande ce qui peut pousser quelqu'un à choisir Nagoya comme site touristique. Il y a bien un château, mais ce n'est qu'une réplique d'après-guerre dont l'intérieur a la structure d'un musée. La plupart des textes ne sont qu'en japonais malgré le flot de touristes étrangers...
Il y a bien un temple bouddhiste à Ôsu et un sanctuaire Shintô à Atsuta, mais si c'est pour visiter des temples, autant aller à Kyôto... Des parcs, idem. Personne ne vient au parc de Nakamura ou Tsurumai. Pour y faire quoi d'ailleurs ?
La nuit, à peine sorti de Sakae et de l'artère principale, Hirokodoji, tout est fermé. Il reste bien des clubs ouverts, mais c'est surtout pour les salarymen en quête de chair fraiche... Donc, cela n'engage que moi, mais entre Nagoya et ville touristique, j'ai du mal à faire le rapprochement. Pour m'amuser le soir et faire des visites, je préfère largement Ôsaka.

Nagoya, Kansai ou Kantô ?
Sur le plan électrique, ils ont le même courant qu'à l'ouest. Idem, pour le téléphone (NTT ouest), et le chemin de fer (JR ouest).
Par contre, dans le métro, ils tiennent la rampe à gauche comme à Tokyo, et le langage standard de la capitale domine.
Quand on demande directement aux locaux, ils répondent qu'ils ne sont ni du Kansai ni du Kantô. Les Nagoyens seraient du Tôkai dont ils possèderaient la "capitale". Cela peut être interprété comme du snobisme. Probablement, d'ailleurs. il y a un côté très snob du au fait que l'économie locale est assez bonne avec la réussite du premier groupe automobile mondial Toyota. Plus de 95% des jeunes diplômes sont immédiatement intégrés dans des entreprises (c'est un meilleur taux qu'à Tokyo). L'argent semble circuler à flot à Nagoya. L'intense activité immobilière du centre ville le confirme.
Je pense aussi que Nagoya n'est pas le Kansai. A quelques kilomètres d'ici, on a le département de Mie, rattaché au Tôkai, mais il y règne une fierté Kansaïte prononcée. Il y a donc clairement une frontière culturelle entre Nagoya et la région du Kansai...

Fierté régionale.
"Nous, les Japonais, sommes un peuple uniforme". Le nombre de fois qu'on a pu me bassiner avec ce cliché. Quand on vit ailleurs que dans la capitale, on constate au contraire que les spécificités des régions l'emportent souvent. Les dialectes locaux, les mets régionaux, les équipes locales de base-ball, les danses et personnages du coin sont fièrement mis en avant...Pour moi qui pensais m'installer dans le Kansai et qui m'y étais préparé en apprenant ses spécificités, me retrouver à Nagoya fut un l'occasion de subir une rééducation en bonne et due forme. Le moindre mot en dialecte du Kansai fait tiquer mes interlocuteurs, je dois désapprendre cette culture "impropre" à mon intégration. Je dois oublier les différents miso pour ne supporter que le miso rouge local, et celui-la seulement. Et surtout, je ne dois pas prononcer le nom de l'équipe des Tigers. Ici, on est pour les Chûnichi Dragons, on mange du Misokatsu et on oublie pas de rappeler à tous que les 3 plus grands personnages de l'histoire japonaise sont du coin : Oda Nobunaga, Toyotomi Hideyoshi et Tokugawa Ieyasu....

 


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