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un pays fourmidable
21 octobre 2000

Visite de Shibuya

A la gare de Shibuya, je décide de passer un coup de fil à tous mes correspondants sur place. La plupart de mes appels restent infructueux. Non pas que j’essuie un refus de leur part, mais au fil de la conversation, je m’aperçois que telle personne est superficielle, telle personne a une façon de parler qui m’est désagréable ou telle personne a un caractère incompatible.

Au final, après avoir usé plusieurs cartes téléphoniques, je décide de ne garder que 2 contacts à Tokyo : ma correspondante Keiko bien sûr, et Akiko, une Japonaise d’un an mon aînée, qui est aussi la première personne japonaise avec laquelle j’ai lié amitié, une relation très superficielle, mais qui dure depuis 11 ans sans heurts.

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Finalement, je prends conscience qu’il existe un réel fossé de génération entre les Japonais de mon âge et les plus jeunes. Il m’est devenu très difficile de supporter les plus jeunes, atrocement superficiels, incultes et hypocrites. Je n’ai pas l’impression d’avoir changé depuis mon dernier voyage. J’aime toujours l’art japonais, l’histoire, la culture en général, mais tous ces jeunes correspondants sont insensibles à tout ça. Toute communication prolongée avec eux provoque des silences qui en disent long sur l’antagonisme de nos caractères. J’en conclus que c’est moi qui suis devenu un vieux ringard réactionnaire. Ça m’apprendra à ne pas suivre les tendances.

C’est quand même curieux tous ces changements. Il y a 6 ans, je rencontrais dans ce pays des japonaises cultivées pratiquant l’art du thé ou parlant correctement français, et là, je vois des filles peinturlurées en marron dotées d’un cerveau de moule qui meuglent en agitant leur portable. Suis-je le seul à être démangé par l’envie de filer des coups de batte ???

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