Arrivée à Yoyogi. Premières difficultés.

Ce matin, je range tout et je file à Tokyo. J’ai tenté d’appeler un ami sur place mais il ne répond plus depuis des jours. Je pars avec un autre résident de l’auberge de jeunesse. A force de traîner, je rate le bus pour Tokyo ; je dois me rabattre sur le Shinkansen et donc payer le prix fort ! 10080Yen. C’est cher mais si rapide qu’à midi, je me retrouve à Yoyogi, bien trop en avance sur mon planning. C’est ennuyeux puisque les auberges de jeunesse n’enregistrent pas à cette heure. Je dois donc me coltiner mes valises sans pouvoir les laisser en consigne.

Je traîne une bonne heure dans le parc de Yoyogi puis je me présente à l’auberge de Yoyogi. L’employée m’explique qu’on ne peut pas prendre mon inscription avant 17 heures et qu’on ne prendra pas mes valises en attendant !!! Une vraie fonctionnaire butée. Jusqu’ici, les hôteliers avaient toujours pris mes valises, mais Tokyo, c’est une autre atmosphère. Pour me décourager encore plus, elle m’explique que même si je décide de rester, cela ne sera que pour une nuit. Sympa, l’accueil. J’ai envie de lui écraser la tête contre une machine à découper le jambon en tranches. Je pars furieux grogner sur un banc un peu plus loin. En plus, je commence à avoir faim. J’ai du me contenter d’un melon pan dans la mâtinée.

Je reviens dans la soirée et fais la connaissance d’un noir américain à l’accent Yankee très prononcé. C’est un vrai phénomène, aussi excité qu’Eddy Murphy, gesticulant, suant, infatigable dans ses discours, très naïf dans sa conception du Japon, mais fort amusant.

On découvre l’hôtel de Yoyogi ensemble. Je trouve finalement une chambre, et j’évite donc une nuit à la rue. Je reprends mon calme mais reste inquiet pour la suite…